Biblio'Notes, S'évader

La princesse qui croyait aux contes de fées

Alors que mes croyances construites pendant l’enfance, concernant le bonheur,  tentaient de se réveiller, Sylvie m’a conseillé la lecture des aventures de Victoria.
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« – Je suis venu vous délivrer des griffes du Professeur Barbant et de son Atlas général du ciel et des étoiles.
Délivrer ? Quelqu’un avait dit délivrer ? Victoria leva la tête et son regard rencontra les yeux les plus bleus et les plus beaux qu’elle ait jamais vus, soulignés de longs cils noirs à rendre jalouse toutes les filles.
– Pardon ? C’est à moi que vous parliez ?
– Assurément, Princesse, dit le jeune homme qui se pencha galamment en signe de déférence.
– Comment savez-vous que je suis une princesse ?
– Parce qu’un prince sait toujours reconnaître une princesse… / …  C’est l’amour qui fait tourner le monde, répondit-il avec un sourire à faire fondre la banquise. »

J’ai mis un peu de temps à accrocher, je dois l’admettre. Une écriture « trop cliché » et un parcours « trop évident » en sont certainement la raison. Et pourtant, je suis ravie de m’être accrochée : en suivant les aventures de Victoria j’ai eu l’occasion de me rappeler de nombreuses étapes de ma vie.
 » – Tu t’occupes davantage de ce livre idiot que de moi, fit-il, le visage tordu par une grimace de colère. tu n’as même pas levé le nez de ton papier quand je suis arrivé.
– J’étais plongée dans ce travail. Je n’ai pas dû t’entendre.
– ça ne m’étonnes pas. Tu ne prêtes plus jamais attention à moi. A chaque fois que je te regarde, soit tu fais la cuisine, soit tu es en train de noter quelque chose.
– Excuse-moi. Je croyais que tu tenais beaucoup à ce que je rédige ce livre, dit la princesse qui commençait à trembler.
– Mais qu’est-ce qui te fait croire qu’un éditeur en voudra ?
– Mais c’est toi ! « 

J’ai pu ainsi mesurer le chemin parcouru, les épreuves surmontées. Ce « retour vers le passé » tombait à point nommé : j’étais bluffée par mon propre parcours !
 » La mer était calme, accueillante, chargée d’espoir. C’est le cœur réjoui que la princesse regarda les eaux scintillantes car elle savait qu’elle pouvait atteindre la terre ferme toute seule, sans l’aide de personne. Un sentiment de puissance s’empara d’elle et l’enveloppa comme les douces vagues qui la portaient. »

Et puis, le rappel que mon bonheur dépend avant tout de moi m’est toujours utile :
« Je me suffis à moi-même et l’amour que j’ai au cœur va engendrer l’amour dans ma vie… »

Mots clés : conte de fées, prince charmant, château, blessures d’enfance, apparences, bonheur, épreuves, confiance en soi

Prescription : Idéal, quand on a construit la croyance que le bonheur dépendait des autres, et plus particulièrement de l’Être aimé… et qu’il manque les clés pour vivre sereinement avec soi-même.
Idéal aussi pour comprendre et accompagner un proche qui compte sur les autres pour être heureux.

Contre-indication : Les hyper-cartésiens et allergiques aux personnages sortis des contes risquent de changer d’avis si ils passent le cap des premiers chapitres.

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